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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ]

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Sôma, Leader Shiori

Sôma

Humeur : 8D

On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeSam 16 Juil - 14:03




On disait souvent qu'aller en cours c'était un truc bien. Sôma n'avait pas encore compris pourquoi et s'en fichait, quelque chose comme complètement. Ça lui importait si peu qu'il n'y songeait même plus. L'après midi battait son plein, et lui s'était absenté de l'école depuis le matin pour accomplir, encore, on ne savait trop quels méfaits quelque part dans les ruelles malfamées de Shizuka. Il lui semblait bien mieux d'employer son temps à opérer aux tâches de tel ou tel acabit qui s'imposaient plutôt que de jouer les sales gosses à sa mémère en classe, à réciter des conneries débilitantes et jouer les faux cul binoclards. Le loup blanc venait juste de poser les pieds dans la cour, se dirigeant malgré tout vers une supposée salle de classe, quoique. Ce n'était pas dans son intérêt de se faire virer, puisque dans l'établissement se jouaient parfois quelques faits importants pour les clans et compagnie. Il avait beau détester cet espèce de trou du cul scolaire, il était bien obligé d'y faire un minimum acte de présence, histoire de pas finir dehors. Remarque, il ne se laisserait de toute manière pas faire, même si son existence parvenait à devenir encore plus indésirable qu'elle ne l'était déjà. C'est dire. Les mains dans les poches, ses yeux d'or emplis, comme à leur habitude, de rage, observaient le décor vu et revu qui l'entourait, sans vraiment aucune aménité. Sûr que ça faisait pas longtemps qu'il avait retrouvé les bancs de l'école, puisque ça faisait même pas un mois qu'il était sorti de taule. Il rageait encore plus en y resongeant, même si cette histoire avait plus ou moins été passée sous silence, autant par ce qu'il avait fait en sorte d'étouffer l'affaire que par ce que même les profs n'avaient aucun intérêt à se mettre à dos cet adolescent haineux. Les élèves eux mêmes avaient bien fait des suppositions dans son dos, quand ils étaient certains qu'il pouvait pas les entendre. Certains avaient tapé juste, d'autre totalement à côté. Mais au fond, personne n'en savait rien, ils avaient pour la plupart un peu peur. Ça ne restaient que de vulgaires bruits qui se terraient dans les fonds de couloir. Bon certes Sôma avait fini par passer dans les fonds de couloir et avait largement, proprement et expéditivement nettoyé les quelques tâches qui se permettaient encore de chuchoter de la merde à son propos, récupérant avec bonheur sa sale manie d'avoir du sang sur les mains. Sur qu'après quelques mois de taule où il avait du se retenir pour pouvoir se casser, il commençait carrément à être en manque.
Quelque part là bas, près du préau, y'avait bien un pion qui l'avait remarqué ; il surveillait inutilement la cour puisque ce n'était pas l'heure de la récré. Mais ledit pion n'avait aucunement insisté à porter son attention sur Sôma, puisqu'on allait pas sans dire que sa réputation le poursuivait plus ou moins partout, ce qui n'était guère pour lui déplaire. La peur fonctionnait juste un peu moins bien que les coups, mais le mariage des deux était plus qu'efficace. Sûr que c'était pas le genre de mec à qui on oserait réclamer d'aller en cours, qu'il ait sa tête des bons ou des mauvais jours, puisque ça revenait à peu près au même.

Il s'avançait sans aucune hâte vers les escaliers, dardant un regard noir sur toute chose. Après tout ça ne le ravissait aucunement que de devoir se taper rien que les marches de ces bâtiments décrépis par l'ennui et la bêtise. En plus ce coin le faisait passer pour un con, sérieusement, il allait devenir allergique un de ces quatre matins. Il aurait eut envie d'exploser une ou deux cervelles supplémentaires, pour le fun, là, toute suite. Sur les marches de l'école, peut-être, histoire de la décorer un peu mieux à son image, d'y apporter des couleurs un peu plus vives dans leur genre, pour autant que la teinte du sang ne se fanait pas bien vite au contact de l'air. Quel dommage. Il finit par s'approcher d'une porte, et l'ouvrit d'un violent coup de pied qui l'envoya valser à grand bruit sur le mur d'à côté. Heureusement que le plexiglas de la vitre était solide, sinon il se serait pété sous le choc. C'était funeste et futile et ça ne défoulait aucunement la colère dormante de notre ami violent, mais ça faisait quand même du bien l'espace d'un instant, juste un coup instant où il avait pu focaliser une frappe sur quelque pauvre chose, même si ce n'était rien qu'une porte. Au passage, il avait complètement niqué l'espèce de moignon en caoutchouc sortant du sol, qui servait habituellement à bloquer la porte histoire que la poignée vienne pas niquer le mur. Il s'apprêta à rentrer, mais se ravisa, sous le coup d'une idée futile, d'une vague impression peut être. Peu importe, il ne faisait pas attention à ce genre de conneries. Allons prier Dieu à l'Eglise tant qu'on y est, et crevons de honte. Il allait vraiment devenir allergique à ces alignements de salle de classe, à en vomir tellement ça puait la merde. Il fit donc demi tour, laissant l'infortunée porte se refermer, et longea une rangée de haies qui bordait l'établissement. La cour était désespérément vide, à s'en suicider d'ennui. Sûr que si quelqu'un avait le malheur de sortir et de le regarder ne serait-ce que l'espace d'un instant, il paierait pour son effronterie. Ou même si quelqu'un était déjà là et ne s'était pas encore fait remarquer histoire de servir de joujou à Sôma. Et bien par chance, il avait trouvé son malheureux du jour, semblait-il. Puisqu'un peu plus loin sur la cour, il vit ce qui ressemblait bien à une putain de silhouette humaine qui se découpait limite trop nettement, affalée sur un banc, et qu'il se ferait probablement un grand plaisir de réduire à un état beaucoup moins visible, fier... Mais plutôt découpé d'une autre façon. Il s'approcha, le visage figé en un rictus colérique, histoire de voir un peu mieux à qui il allait avoir affaire, pour son plus grand plaisir. Il était d'autant plus malchanceux que sa gueule ne revenait pas du tout au leader Shiori, mais alors pas du tout. Typiquement, même, le genre de personne qu'il détestait rien qu'à les voir, quelque chose comme totalement même. Il mériterait bien une bonne petite... Correction. Histoire de lui apprendre le respect, si lui même en avait un minimum. Sûr qu'avoir une espèce de tapette sous les yeux lui donnait encore plus d'envies de meutres qu'il n'en avait naturellement. Il salua d'ailleurs vachement poliment.

« Hey, Merdeux. »


Dernière édition par Sôma le Dim 17 Juil - 9:06, édité 1 fois
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Reita, Kuroi

Reita

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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeDim 17 Juil - 0:02

C'était une belle journée pour sécher les cours. Alors pourquoi Reita était-il ici, allongé sur son banc favoris, dans cette hideuse cour au sol en damier plus que douteux ? Pourquoi ne pas rester chez lui ? C'était pas exactement comme si rester chez lui était d'un ennui mortel. Enfin, rien que parcourir toutes les pièces de sa maisons pourrait lui prendre une demi journée. Ou alors, pourquoi ne pas aller en cours ? Après tout, philo, c'était sa matière forte croyez-le ou non. En vérité, il n'avait pas envie d'aller à sa place comme un gentil petit chien et réfléchir pendant quatre heures à se creuser le cerveau pour répondre à une problématique existentielle, non. Il avait envie, besoin, de réfléchir, c'était sûr, une bonne prise de tête lui ferait du bien. Et pourtant Dieu savait que c'était pas son genre. Comme s'il réfléchissait avant d'agir ou de parler. On allait jamais bien loin à se masturber le cerveau pour savoir s'il fallait mettre le pied gauche devant le droit ou le droit devant le gauche. Hum... Pourtant ce coup ci il allait bien falloir qu'il s'y colle. Hors, pour une telle corvée, rester pépère à la maison lui foutait les nerfs en pelote. Ici il se faisait suffisamment chier pour n'avoir rien à faire d'autre. La dernière fois qu'il était venu ici de son plein gré dans le but de réfléchir, c'était juste avant la fin de la guerre ouverte... Mieux valait ne pas engager sa pensée dans cette voie là. Nan, cette fois il venait ici pour éclaircir la situation à propos... d'Hibari. Et oui. Il se sentait comme un gosse tout morveux de devoir carrément prendre le temps de se situer par rapport à cet énergumène d'asperge brune. Ca voulait dire qu'il avait prit de l'importance pour le Blondinet, et inutile de préciser que ça, ça avait comme un arrière goût de défaite, d’échec. Saleté de sentiments, qu’est-ce qui lui avait pris de naître avec, au juste ? Et qu’est-ce qu’il voulait, l’autre con ? Ou alors qu’est-ce qu’il avait l’air de vouloir ? Reita n’avait pas l’esprit d’Ikuto, mais le sien pouvait reconnaitre et comprendre le langage corporel de manière tout à fait naturelle, comme de simple mot dans une discussion. C’était une forme d’instinct. Et que lui disait son instinct, là, maintenant ? Que ce mec était un sale obsédé, rien de plus. Est-ce qu’il pouvait avoir confiance ? Est-ce que l’autre immonde connard était sérieux ? Ah, fuck off ! Le Kuroi se donnait l’impression d’être une pauvre lycéenne de base en émoi pour le premier garçon qui passe. Saloperies de gamines fleurs bleues ! Impossible qu’il devienne comme ça, plutôt se suicider par voie ferrée interposée. Et pourtant, d’un autre côté, maintenant qu’il y songeait, l’autre Oiseau de Malheur avait eut, une fois ou deux, l’air légèrement inquiet de son état, alors allez savoir ce qu’il en était réellement… Etait-il un si bon manipulateur ? Reita estimait l’intelligence du Mizuiro pas très loin au dessus de la sienne - même s’il crèverait plutôt que de le lui avouer - alors ça semblait impossible. Aaah, quel casse-tête !

Paresseusement, Reita s’allongea sur son banc, dos au sol et face au ciel. Celui-ci se reflétait encore plus qu’à l’accoutumée dans la prunelle unique du blondinet. Depuis combien de temps il n’avait pas sereinement levé la tête et observer l’azur, juste pour le plaisir ? Sans doute autant de temps qu’il n’avait prit le temps de réfléchir, car il n’était définitivement pas quelqu’un de serein. Trop colérique, trop perpétuellement inquiet, trop tourné vers le passé, effrayé par ce qu’il entrevoyait de l’avenir, trop agressif… Ouh, ce qu’il pouvait haïr ce genre de moment où il réalisait à quel point l’image qu’il envoyait, celle d’un couillon parfaitement sûr de lui, n’était bel et bien qu’une image… ! C’était tellement désagréable de vivre à côté de sois-même. Mais parallèlement, il détestait tellement l’idée de se montrer à découvert. Il était humain après tout, quoi qu’on puisse en penser. Ca le faisait chier de devoir se remettre en question. Il aurait préféré, et de loin, pouvoir se contenter de lui-même sans se demander ou il merdait.

Tout ça était beaucoup trop compliqué pour son petit cerveau d’albinos. Il ferma l’œil. Presque aussitôt, un détail le frappa avec la vivacité d’un sceau d’eau glacée sur le coin de la gueule. Qu’est-ce que c’était ? Une sorte d’écho d’ambiance, un relent de situation. Celle d’un combat. Acharné, et violent, le genre qui n’admet qu’un survivant, qui dure jusqu’à l’épuisement et au-delà s’il le faut, dont la victoire fait plus de mal que de bien. C’était une odeur qui faisait remonter en Reita ces souvenirs d’atmosphère déchainée et sans espoir. Une odeur qu’il n’avait pas eut le loisir d’humer depuis pas mal de temps. L’odeur de Shiori. Et ouais, mesdames et messieurs, la pourriture du Nord se trainait par ici. Le plus surprenant résidait pourtant plus dans le fait que le Blondinet n’est pas senti cette odeur depuis longtemps que dans celui qu’il la sente maintenant, là. Il le réalisait parce que ce n’était pas normal. D’où les Shiori’s se tiennent tranquilles, hum ? Putain, qu’il aimait pas ça… Surtout que ce salopard (c’était un mec, il en était sûr) s’approchait dangereusement. S’était peut-être juste une coïncidence, aussi le Kuroi, parce que cela était pour un Shiori la pire des insultes, resta parfaitement immobile, allongé sur son banc, les yeux clos… du moins jusqu’à ce que l’autre raclure pénètre dans son périmètre vital

    « Hey, Merdeux »


Ouh, alors là, il allait crever ! Reita sauta sur ses pieds juste à temps pour voir débarquer comme une fleur - autant qu’un Shiori en était capable en tout cas - le seul, l’unique…

… Ryuusei.
Reita dégaina ses deux paires de ciseaux.

    « T’as vu tes fesses, connard ?! »


Ca faisait un moment qu’il n’avait pas eut l’occasion d’entendre le fil de leurs lames. Bodel, bordel, bordel… fuckin’ bordel ! Il avait du mal à réaliser la merde dans laquelle il avait décidément l’air d’être. Montrant ostensiblement les crocs, le borgne cacha la panique derrière l’agressivité et le mépris. Si ça tournait au combat - et ça le ferait à coup quasi-sûr - il risquait de se trouver en désavantage dès le début. Après tout, si ce con était leader, et du Nord qui plus était, ce n’était pas pour rien. Et même si jusqu’ici personne n’avait défiguré Reita - la preuve en image - personne ne s’était jamais vanté d’avoir foutue une peignée à Ryuusei. Sauf ceux qu’il avait par la suite retrouvé et exécuter, à priori. Super pour l’endorphine, on repassera.
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Sôma, Leader Shiori

Sôma

Humeur : 8D

On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeDim 17 Juil - 17:57




Sur cet échiquier branlant ne subsistaient que deux futiles pions. Impossible me direz vous, puisque les Rois sont sensément les dernières pièces restantes en cas de partie acharnée. Pour autant sur cette cour où l'on aurait pu jouer une partie version réelle, on avait bien l'impression que les deux pièces restantes étaient loin de cette suprématie princière, avec plutôt la classe futile de quelque roturier bagarreur, doté d'un langage bien impoli et de poings bien plus lestes que leur intelligence. Oh, peut être ces pièces étaient-elles plutôt l'idiot de fou, la rigide tour ou l'agile cavalier, peu importait. Elles étaient de bois pourris, et le plateau falsifié ne rimait à rien. Tout ce qui comptait était que la prestance était absente de ce décor pompeux, plus adapté au studio de tournage de quelque film flippant que de ce qui semblait s'annoncer être une pauvre baston de cour de récré. Entre deux personnes certes bien plus violentes que des gamins de primaire qui se crêpent le chignon pour deux bonbons volés, et dont les seules attaques se résument à de viles insultes dont ils ne connaissent même pas le sens, et à quelques cheveux tirés, et se finissent le plus souvent dans les jupes de institutrices en pleurant et en réclamant leur mère d'une voix entrecoupée de sanglots hypocrites. Remarque on dit ça, et c'est comme ça qu'on fait naître le genre de connards qui nous intéressent aujourd'hui. Le niveau régnant ici était tout autre, et si l'effet rendu par le damier de la cour était si particulier, on ne doutait pas que sorti de son contexte, ce genre d'évènements pourrait plutôt faire partie d'un film comique. Ou d'un documentaire animalier à propos de la sauvagerie de la faune du lycée de Shizuka, peut être, le tout rapporté à quelque espèce animale inconnue que l'on s'amuserait à découvrir au fil des cases, comme dans un jeu de rôle. A passer en cours de biologie. Ou de philo.

Ainsi donc l'élève ainsi interpellé s'était relevé d'un bond, tombant direct en face de Sôma, et semblant un instant surpris de le trouver, lui, là. Le leader Shiori, lui, n'avait pas vraiment fait gaffe aux autres gens ni trop remis les pieds ici depuis quelques mois malgré tout. Donc même si il l'avait déjà entre aperçu au hasard d'une bataille, au bon vouloir de la guerre, il percuta pas toute suite à propos de l'identité du gars qui ne perdait apparemment pas de temps, puisqu'il venait de dégainer deux paires de ciseaux comme un cow-boy dégaine son colt dans un western douteux à bas budget, vous savez, le truc avec les musiques et les scènes super stéréotypées. Là, on entend le grincement de l'enseigne du saloon d'à côté, où il y a eu une bagarre un peu plus tôt, ce qui fait que toutes les tables y sont en vrac et que c'est bourré de bouteilles brisées. On entendait aussi le bruit mou d'une boule végétale sèche et piquante qui roule quelque part un peu plus loin, rebondissant sur le sol sablonneux, portée par le vent. Manquait juste la tempête de sable dans le désert, à l'horizon, et le tableau créé par votre imagination aurait été totalement complet. Mais personne n'est parfait. Tandis que l'instant où nos deux cow-boys improvisés se jaugèrent, donc, semblait s'écouler au ralenti, toujours pour reprendre le stéréotype du mauvais film, Sôma identifia enfin vaguement ce mec, qu'il avait déjà aperçu. Un Kuroï – Il s'en serait douté, vous me direz – Quoiqu'il fait limite des réactions allergiques à à peu près tout le monde, donc il n'y avait pas grande différence, que ça soit un pauvre gosse sorti de la garderie qui le regarde comme un grand méchant, ou un jeune de clan comme lui. En tous les cas, le nom de ce gars devait être un truc genre Reita. Niveau androgyne tu fais pas mieux, ce qui n'allait donc pas du tout dans son sens. - 70 pts. Apparemment borgne, blond, rien de bien super original en somme dans ce monde de psychopathes.

Mais sérieusement, Sôma n'est pas psychologue et pour un examen approfondi ainsi qu'une étude complète des rapports entre l'apparence et la personnalité, vous repasserez, il ne pourrait guère vous en offrir de concluant et vous tuerai certainement bien avant, exaspéré. Bref, ce mec qui montrait les crocs était bien un Kuroï, et si notre je m'en foutiste de première favori avait eut le loisir d'en douter, il ne pouvait plus guère à présent. Y'avait que ces connards finis de l'ouest pour se prendre pour des clébards enragés. Manquait plus que la bave aux lèvres et les yeux révulsés, mais le théâtre ne devait pas être leur fort non plus. Sûr que ce monde cruel est loin des belles mascarades que l'on voit sur les scènes dans les grandes villes, ces grandes salles où se bousculent les quelques restes de beau monde qui peuplent encore cette société pourrie jusqu'à la racine. Sôma ne s'abaissait pas à montrer les crocs comme un vulgaire chien, non. On dit que le chien est l'ami le plus fidèle de l'homme. Dégoûtant, donc, même pas la peine d'imaginer ce bordel plus en avant, c'était des coups à choper une gastro pour deux semaines. En plus, ce connard de l'Ouest louchait sur le chef du Nord d'un air carrément louche. Limite « Je lui saute à la gorge toute suite ou j'attends voir ? » Rien de beaucoup plus engageant. Remarque si il était masochiste et n'attendait que de se faire étriper, il n'avait qu'à demander. Le Shiori s'exécuterait avec joie et force zèle. Quoiqu'on avait pas vraiment besoin de demander, avec lui, bien au contraire. Ça aurait refréné son enthousiasme, pour autant que ça ne soit pas une simple folie meurtrière qui grandissaient une fois de plus, dansant dans son regard brillant. Comme si tout au fond, on pouvait voir les reflets d'un monde flétrit dans l'océan du sang versé. Poésie de la métaphore qui sied plutôt étrangement à la situation, il faut bien l'avouer, la différence d'étage est flagrante.

Il parla presque pour lui même. Ce ne pouvait en effet pas être qualifié de provocation. Sôma avait bien trop de fierté pour s'abandonner à ces jeux de gamins qui constituaient à déterminer qui énerverait le plus l'adversaire avant de se lancer véritablement dans la bataille. Ce petit jeu qui constituait à plonger l'adversaire dans une colère aveuglante afin de le forcer à faire des erreurs pendant la bagarre. Ce petit jeu sans aucun mérite et qui ne servait strictement à rien chez ces gens là.

« Qu'est ce qu'elle a la tafiole ? Paraît que les coussinets des clébards sont fragiles, fait gaffe quand tu joues avec tes ciseaux. Ça coupe. »

Homophobe ? Oui oui, rajoutez le à la liste. Elle est déjà trop longue ? Tant pis. On trouvera bien une place. Et susceptible, histoire de le rappeler. Rien que ce gars ait osé lui répondre de cette manière avait limite terminé de le mettre hors de lui. Pour autant qu'il ne soit pas dans cet état en permanence, dans ce cas, il suffit de l'exagérer un peu plus encore et vous obtiendrez un résultat approchant. Ce mec avait sorti ses ciseaux. Bien, il voulait se fight. Ça ne serait pas vraiment pour déplaire à Sôma, cela lui ferait même probablement beaucoup de bien, histoire de retrouver vraiment sa petite routine quotidienne qui lui allait si bien. Celui-ci serra donc ostensiblement les poings, les phalanges légèrement blanchies du fait de ses muscles contractés, un sourire très légèrement sadiquo - machiavélique sur les bords se peignant un instant sur ses lèvres. Pas besoin de salir quelque arme pour se débarrasser d'un gars pareil, et pas besoin de s'encombrer de plus d'avertissements qu'il n'en fallait. Il n'avait jamais été doué pour la parole.
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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeLun 18 Juil - 15:50

Ca faisait bien un an que Reita n’avait pas prit le temps de faire un check up de sa situation. Au moins 3 mois que Ryuusei avait disparut de la circulation, deux semaines que le Blondinet n’avait pas sortit ses ciseaux pour se battre. Etait-ce donc la journée des « premières fois depuis longtemps » ? Mais quelle chance ! Juste aujourd’hui ! Il devrait jouer au loto avec un cul aussi bordé de nouille… Nan mais sans déconner c’était quoi cette fuckin’ façon de s’acharner sur lui, là ? L’héritier Kurôkami était vraiment le dernier à croire au destin sur cette terre, et pour cause. On pouvait bien dire qu’il était parmi les mieux placés pour ça. Ni le Destin, avec son D majuscule de merde, ni même Dieu, avec la même initiale, ne pouvaient exister. Il allait juste que certaines personnes étaient des pétochardes finies qui ne pouvaient pas concevoir d’être complètement libre de leurs choix, à plus forte raison si ceux-ci les conduisaient à leurs échecs les plus cuisants. Elle avait bien bon dos, dans ces cas là, l’excuse du Destin, ou de la volonté Divine. Tiens, en parlant de ça, c’était pas une élucubration purement Shiori, ça, cette fucking volonté de Dieu de merde ? Mais si !... Comme quoi on reconnait bien les con au fait qu’ils le soient.

Ryuuseu n’avait l’air de rien en particulier. A comprendre par là que sont visage n’exprimait rien de spécial. Oh, pas du tout comme Kawaru, qui avait un côté dérangeant, dont l’innexpression vous mettait mal à l’aise, lisait clairement en vous, ou encore comme Ikuto, qui vous irradiait alors d’un flot de rage tandis que toute émotion sur son visage vous disait clairement merde. Non, la sale gueule de Ryuusei ne donnait pas dans ce genre là. Il avait juste l’air trop stupide pour exprimer quelque chose. Il n’était pas entrain de réfléchir, ça se voyait. Bien que Reita non plus ne se triture pas l’encéphale, à force de côtoyer son leader, et surtout le bras droit de celui-ci, il reconnaissait le langage corporel de ceux qui vous trépanaient pour voir ce qu’ils trouvaient dans vos têtes… et des autres. FucKojima, par exemple, faisait partie de la seconde catégorie. Et maintenant il semblait évident que le leader Shiori aussi. Bon, il avait pas non plus une tête de veau au regard torve et au nez morveux. Mais question analyse il ne devait pas peser plus lourd que le borgne albinos. Et ça, de son point de vue, ça remettait du plomb sur son plateau.

A dire vrai ça commençait à faire longtemps qu’il n’avait pas casser des gueules à tour de bras (si on exceptait les flics de l’autre nuit, mais il était pas vraiment dans son état normal), et jusque là il n’avait été confronté qu’à des situations où il n’avait presque pas de maîtrise. Mais il ne fallait pas qu’il se laisse aller là dedans. La baston bien barbare, c’était son domaine. D’ailleurs, de tous les Kuroi’s, il était sans conteste celui qui ressemblait le plus à un Shiori. Peut-être même plus que certains jeunes du clan du Nord. Alors qu’il ramène sa tête de con, ce n’était pas un problème. Pas besoin de se casser le cul à évaluer les risques, à élaborer une stratégie. Il allait agir et réagir en ne suivant que la seule vraie logique qu’il connaissait : son instinct. Petit à petit son rictus agressif se transforma en sourire mauvais. Il affichait gracieusement qu’il se sentait supérieur, et pour quelqu’un comme Ryuusei, un Shiori endurci, ça relevait de l’insulte suprême - juste après le désintérêt méprisant, sans doute, mais ça Reita n’en était pas capable.

    « Qu'est ce qu'elle a la tafiole ? Paraît que les coussinets des clébards sont fragiles, fait gaffe quand tu joues avec tes ciseaux. Ça coupe. »


Reita haussa le sourcil avec moquerie. La seule insulte qui pouvait l’atteindre était à des années lumières du cerveau de Ryuusei. Le Kuroi se redressa légèrement, basculant ses épaules en arrière de ses hanches pour marquer sa confiance en lui et continuer de se foutre de la gueule de son adversaire. Avec des gestes lents mais pas défensifs, il plaça son poing gauche sur sa hanche avec une nonchalance mordant qui faisait écho à son sourire. Sa main libre commença à jouer tranquillement avec la paire de ciseaux qu’elle tenait, le faisant virevolter entre ses doigts comme si elle n’était qu’un éclat d’argent furtif au soleil. De toute manière il ne se considérait absolument pas comme un gay. Il pensait hétéro pur et dur. Et d’après lui, être aussi méchamment attiré par un autre mec n’avait absolument aucun rapport avec son hétérosexualité. Il était même très fière de pouvoir faire le détachement. Après, il ressemblait à une fille, c’était certain. En plus c’était sa mère qui l’habillait, lui-même serait bien capable de venir en yukata un jour de décembre. Sauf qu’on pouvait compter largement sur les soins de Môman Kurôkami pour travestir son fils. Elle avait toujours voulu une petite fille, alors quand était arriver Reita, d’une albinos, de deux borgne, et de trois indéniablement masculin, l’envie de le placer dans la corbeille de la chambre d’hôpital et de tasser doucement à coups acharnés de plante de pied était rapidement lancinante. Bref, tout ça pour dire qu’avec son visage ET sa garde robe, deviner rien qu’à le voir qu’il était un garçon tenait de la divination. Et alors ? Il devait être l’une des personnes les plus orgueilleuses de ce lycée, de cette ville, et pourtant il vivait parfaitement bien le fait d’être androgyne. En plus ça lui donnait un charme fou auprès des filles et la clique de ses fans n’en était que plus luxuriante. Ce genre de détail vous flattait l’égo, mine de rien, alors ça avait forcément un miroitement d’avantage. Avec ce qu’il fallait de nonchalance arrogante et de colère agacée, ce petit sourire sur les lèvres du Blondinet prit une allure plus mesquine, plus médisante. Enfin, il ouvrit les lèvres et elles se déformèrent légèrement en une sorte de vaporeux rictus qui, par mépris, dévoilait à nouveau les canines du Kuroi.

    « Oh, j’vois que j’ai affaire à un spécialiste ! Pas assez doué pour les objets coupants, c’est ça ? Mais on est pas tous des fucking boulets, tu vois ? »


Pauvre con. Humm… La satisfaction vint s’ajouter dans l’azur de l’œil du Kuroi. D’habitude il ne versait vraiment pas dans la répartie, mais là le niveau de volait pas incroyablement haut alors il pouvait s’en sortir honorablement. Entre les deux jeunes, il ne devait pas y avoir plus de deux pas. A dire vrai, le premier qui avancerait pénètrerait dans le périmètre de l’autre, qui réagirait en conséquence. Il suffisait d’un pas pour qu’ils se foutent sur la gueule. Alors inutile de préciser que la tension qui planait sur la cours pesait plus lourd qu’une veste de plomb. L’ambiance avait quelque chose de malsain qui hérissait le poil du blond, lui donnait la chaire de poule, le faisait trembler d’excitation. Et qui étirait son sourire. Ce style d’atmosphère pernicieuse était exactement le type de situation qu’il maîtrisait le mieux. Sous pression, les sens exacerbés par l’angoisse et la fureur, les lèvres déformées par sa confiance narquoise, tellement immobile que sa peau en vibrait, voilà comment il aimait se sentir. Toujours provocateur dans sa posture, il toisa vertement Ryuusei d’un regard devenu bleu électrique. Le premier qui bougeait signait pour son cota de mendoles de l’année à venir. Reita se lécha les babines avec un rictus haineux. Aujourd’hui il avait bien l’intention de ne pas être le premier à bouger.

    « Et puis, c’est pas parce que t’es une sale tarlouze que c’est mon cas aussi ! »


Non non, Reita n’avait rien contre les homos, c’était vraiment juste pour la provocation. Vous voyez ? Il ne se considérait absolument pas comme un gay. Il pensait hétéro pur et dur. Et d’après lui, être aussi méchamment attiré par un autre mec n’avait absolument aucun rapport avec son hétérosexualité.
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Sôma, Leader Shiori

Sôma

Humeur : 8D

On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeVen 29 Juil - 18:13

Le silence se prolongea un moment, tendu et menaçant. On aurait entendu une mouche voler, et l'on imaginait aisément de gros nuages noirs grouillant comme un essaim d'araignées s'amasser entre nos deux protagonistes. Vous savez, un peu comme dans les dessins animés cartoon. Manquait plus que le petit éclair dansant entre leurs regards noirs pour compléter ce tableau s'étalant dans la violence. Au loin, on entendait le chant presque doux de quelque oiseau, par opposition à l'obscurité factice qui planait à présent sur la cour. Si la cloche venait à sonner, les élèves feraient mieux de ne pas s'approcher de cette zone, et les bandes qui squattaient le banc proche d'abandonner leurs quartiers un moment, sous peine de dommages collatéraux. Mais Sôma ne se souciait aucunement des us et coutumes de ces abrutis de civils apitoyants et méprisables qui ne comprenaient rien des belles histoires sanglantes qui agitaient cet univers. Si ils n'avaient pas assez d'yeux pour voir qu'ils devaient éviter le danger, et bien ils mourraient. Par accident, ou pas. C'est, par exemple, ce qu'on appelle la sélection naturelle. La loi du plus fort. Les plus solides survivent. Les faibles n'ont plus la force d'avancer et meurent. Simple, beau, expéditif et diablement intelligent. L'adolescent procéderait bien de la même façon que la nature si il le pouvait exactement, cela ne lui ferait que grand plaisir. Du coin de l'oeil, sous le préau, il apercevait le faible surveillant qui lorgnait sur les deux bagarreurs. Celui-ci savait très bien comment leur petite confrontation, pour le moment orale, allait se terminer, et il jugeait préférable pour son matricule de ne pas intervenir. Avec un peu de chance les chargés de discipline débarqueraient et mettraient un terme à leur bagarre si ils en avaient le coeur. Sinon, ils régleraient leurs comptes, et lui serait tout au mieux bon à ramasser les morceaux quand ils auraient terminé, pour autant qu'il y ait quoi que ce soit de récupérable. Ryuusei n'était donc pas le moins du monde inquiété par la présence du surveillant peureux. Mieux, il aurait bien changé sa cible pour un moment, histoire de lui apprendre à regarder ailleurs. Mais pour le moment, il était bien trop intéressé par cet abruti de Reita.

Le leader Shiori' se tenait droit, dépassant un minimum le Kuroi, de part sa belle stature, contrairement à cette espèce d'androgyne armé de ciseaux à bout ronds de trousse de maternelle. Quoique ça, ça restait à prouver et l'hypothèse pouvait être déjà largement mise en doute. On n'essaye pas de faire peur avec des ciseaux à bout ronds, sauf si le but est de faire rire l'adversaire pour mieux le frapper, une fois qu'il se roule par terre en pouffant à n'en plus finir. Et chacun ici savait que ce genre de stratégie ne touche pas spécialement l'esprit noyé dans le sang de ces quelques égarés de la vie. Il toisait Reita avec un regard rempli d'une belle dose d'antipathie, à en geler le commun de mortels sur place. Sur que cet abruti commençait à dangereusement casser les couilles du Shiori', dont le piètre contrôle mental n'allait pas tarder à craquer purement et simplement. Ça faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas fait saigner quelqu'un, et il allait falloir que ceci change. Il se contraignait pourtant à une immobilité crispante, fronçant légèrement les sourcils et serrant les dents sous le coup de l'énervent, tandis que les mimiques volontairement exagérées du Kuroï venaient tour à tour avec un timing tout bien calculé pour le mettre hors de lui, ce qui fonctionnait plutôt bien. Ce petit air supérieur qui se dessinait sur ses lèvres, cette mimique relâchée provocante, là... Sôma en tremblait presque de rage. Son esprit lui criait presque – Comme si il avait besoin de ses pauvres conseils désabusés - « Fait lui payer, vas y... » Vous savez, avec cette intonation de voix comme on l'entend dans les films, l'air glauque et invisible, dans une scène stressante, qui rend les spectateurs fous avant même que le personnage ne cède à la tentation. Et puis cet abruti de Kuroï soignait vraiment son entrée en scène, il savait véritablement se ménager son petit effet. Il restait immobile. Il faisait mumuse avec ses ciseaux. Il devait mourir d'envie de les planter dans la tête de Sôma, mais il se retenait, pour le plaisir de le voir s'énerver d'autant plus.

Ryuusei avait très bien compris son petit manège, et il s'en foutait complètement. Si Reita voulait qu'il soit le premier à attaquer, il serait très heureux de s'accorder ce privilège. Ce n'était après tout pas de son ressort d'avoir affaire aux envies suicidaires de quelque apprentie tapette aussi agressive qu'un vieux chien blessé et galeux. Contrairement à ces abrutis orgueilleux, il n'avait pas cette fierté d'attendre seulement qu'on le frappe, par politesse, pour se donner une raison bienheureuse de rendre les coups. Tandis que le putain de clébard semblait se préparer à parler – Il avait entrouvert les lèvres dans un rictus tout ce qu'il y avait de plus agaçant – Sôma recula légèrement le pied droit, comme se préparant déjà à bondir toutes griffes dehors sur son adversaire improvisé du jour. Il plaça également une main dans sa poche, pour montrer que malgré le fait que le gamin qui lui faisait face soit insupportable, il avait encore un parfait contrôle sur lui même – Pour le moment – Et que, mieux, il pourrait le mettre en mauvaise posture avec un seul poing si il le souhaitait vraiment. Et pas question pour lui de sortir quelque arme. Après tout, la bagarre qui s'annonçait ne serait, quoi, qu'une bonne petite remise en jambes vers des cieux meilleurs ? Il n'attendait que ça. Mais il n'allait pas trop se salir les mains sur de la piétaille pour autant, bien que ça puisse être sacrément plaisant. En tous les cas, il devrait malgré tout commencer et terminer cette scène avec le plus de classe possible, et le début se signait dès maintenant. Fierté de leader Shiori oblige, cet honneur ayant déjà était bien mis à mal par ce putain d'emprisonnement inopiné qu'il avait subi. Son autre poing restait serré, son bras détendu tombant le long de son corps. Il feignait encore l'écoute mais il était certain que si on le cherchait encore un tantinet plus, il attaquerait. Et c'est justement ce que fit Reita, qui avait décidément un sens du timing ironiquement parfait.

Celui-ci parla donc, sous entendant - si peu - une insulte au passage, avant de passer à autre chose et de se taire de nouveau. Il parlait pas beaucoup, le Kuroï, mais il en fallait bien peu pour excéder exagérément Sôma, qui parvint malgré tout à se tenir encore quelque peu, bien qu'il calât plus solidement son pied droit sur son appui, prêt à s'élancer pour mieux frapper. Mais non, l'abruti en présence semblait encore réfléchir, il allait probablement ajouter quelque chose sous peu. Il ferait donc mieux d'attendre, bien que ça lui en coute. Ses yeux d'or brûlant d'une vaine menace de mauvaise augure, tandis qu'il observait la suite du manège de l'autre abruti, qui semblait se délecter de l'atmosphère. Il possédait certainement plus de patience que notre sale gosse, mais peu lui importait. Ainsi toisé avec provocation, Sôma réfléchit pourtant un instant et, après encore une seconde, le Kuroï clôt les hostilités d'une jolie petite phrase qui eut le don d'achever le travail déjà bien commencé chez le leader. Il commença par s'avancer d'un pas, rompant la tension qui s'était instaurée dans ses muscles, et regarda le jeune téméraire dans les yeux, les iris glacés mais bouillonnant de colère. Accessoirement, il avait brisé le cercle qui entourait l'aire de sécurité vitale du Kuroï. C'était précisément le but recherché et le Sôma s'en foutait totalement. Il dit, d'une voix plus basse, presque étouffée de haine :

« Je me demande si tu resterais aussi audacieux et chiant sans tes petits jouets. »

Il n'avait plus vraiment envie de se casser les pieds à répondre aux provocations. Il n'avait plus, non plus, ni temps, ni énergie à perdre avec ces niaiseries de vocabulaire qui l'agaçaient véritablement – Jouer les beaux parleurs n'avait jamais été son fort. Ainsi, sans attendre une quelconque réponse, puisqu'il ne s'agissait pas d'une question, sans plus prévenir non plus – Il n'y avait pas de belles politesses à avoir, après tout il ne s'agissait guère d'un combat à la loyale - il esquissa un geste ample et aussi bien ajusté que puissant, dans le but simple pourtant de désarmer la main qui jouait avec les ciseaux depuis quelques minutes à présent. Un simple coup de poing visant approximativement le coude. Ainsi, accessoirement, il parviendrait aussi peut-être à lui péter le bras au passage. Ce serait carrément bien. Et voici donc, somme toute, la futile entrée en matière qu'il avait su introduire dans le script. Mais encore, seule la suite des événements demeurait invisible, et grande chance à celui qui s'amuserait à la prédire.
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Reita, Kuroi

Reita

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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeSam 30 Juil - 12:32

Ryuusei avança d’un pas. L’alarme « DANGER » hurla brusquement dans le cerveau de Reita. Sans qu’il ne le remarque vraiment ses épaules se placèrent à nouveau en avant de ses hanches. Comme ça il avait une meilleure posture en cas d’attaque. Pas pour l’esquive, non. Le Blondinet faisait partie de ces gens qui n’esquivent les coups que par hasard ou opportunisme. Il ne préparait jamais de déplacement défensif. Non, non, en bon bourrin qu’il était, il encaissait ou parait tout ce qui lui tombait dessus. L’affrontement n’avait pas de vrai gout de combat, sinon. Cessant de jouer avec ses armes pointues et coupantes, il écarta naturellement ses mains de son corps, les bras légèrement pliés, dans l’alignement vertical de ses épaules. Sur son visage son sourire narquois se perdit dans l’azur de sa prunelle qui devenait électrique, changeant son expression en quelque chose de simplement plus sauvage, plus excité par l’idée de se battre, dans l’attente du mouvement qui briserait la tension immobile, mais aussi parfaitement dans son élément. Oui, c’était ça. La petite chose qui n’avait rien à foutre dans le regard d’une personne sur le point de se battre, peut-être bien pour la dernière fois de sa vie (mais ne soyons pas si négatifs, et puis Ryuusei, c’est pas une flèche, non plus), avec le leader le plus sanglant de tous, c’était le bien-être. Pas besoin de froufrous, de manières, de diplomatie. Pas besoin d’une autre réflexion que celle du corps qui bande ses muscles.

Reita, en tant qu’humain, ne vaudrait décidément pas grand-chose. En tout cas, pas en temps de paix. La boucherie lui passait les nerfs, mais tuer pour tuer, des victimes qui ne se défendent pas, ça n’a pas de sens. Quand on a finit, on en a rien tiré, ça n’a servit qu’à se défouler, se fatiguer sur quelque chose. Le combat, le vrai, contre un adversaire digne de ce nom, ça le faisait se sentir pleinement vivant, parfaitement bien. Ou peut-être les trop graves blessures qu’il avait subit avait habitué son cerveau à lui balancer de l’endorphine par kilo dans ces situations ? Quoiqu’il en fut, il s’agissait bel et bien de plaisir au fond de cet œil fou. Là tout de suite, la finalité n’avait pas d’importance. Seul comptait l’affrontement, où Reita essaierait de toutes ses forces de surpasser Ryuusei (ce qui le conduirait à la victoire, mais ça ce serait juste un résultat de l’objectif atteint).

En répondant à la provocation, en pénétrant dans son espace, Ryuusei prouvait deux choses au Kuroi. Primo… Bah, il était con, quoi, c’était pas seulement une rumeur mais un fait avéré, établi. Secundo : il serait le premier à attaquer. A vrai dire, Reita n’avait pas réellement espéré que ça marche. D’habitude, il était celui qu’on provoquait. Il réagissait au quart de tour, quand on savait où appuyer. Et puis - pas de bol - il se retrouvait souvent à tenir tête à des apathiques, dans le clan de l’Ouest. Et comme tout leur passe au dessus, impossible de les faire sortir de leurs gonds. Et là ? Un rien, un minuscule, ridicule petit rien du tout de comédie avait suffit à faire marcher, à faire courir le leader du Nord. Quel bouffon. Parce que oui, fallait l’avouer, tout ça s’était juste de la poudre aux yeux, du jeu d’acteur entrainé à avoir un air angélique devant une famille qu’il hait joyeusement et qui le lui rend super bien. Reita était vraiment pas un de ces mecs qui ont le dernier mot, celui qui vous clou le bec et vous laisse à rager tout seul comme un couillon alors qu’eux vous ont tournés le dos avec un sourire moqueur qui vous le fait bien sentir : ils sont supérieurs à vous. Non, Reita faisait partie des rageurs-dans-leur-coin qui finissent avec le bec cloué. Quelle horreur, pour sa fierté ! C’était aussi pour ça qu’il avait la droite aussi facile : une fois que vous avez arraché quelques dents, le sourire est tout de suite vachement moins moqueur, nan ?

    « Je me demande si tu resterais aussi audacieux et chiant sans tes petits jouets »


Le cerveau du borgne dégagea cette phrase vite fait bien fait. Non, sans déconner, il avait rien compris. Une suite de sons étaient vaguement parvenue à ses oreilles, basta. Après tout, c’était pas comme si c’était important, hein ? Si ça l’avait été, il aurait sûrement fait tilt, mais là… Soyez indulgents, souvenez-vous qu’il est albinos, donc blond. Il peut pas se concentrer sur tout, le pauvre. Alors forcément il fait gicler tout le non-essentiel.

Le premier coup partit enfin. Ryuusei balança son poing droit vers… Le coude ? Quoi, désarmer ? Fuckin’ shit, Reita s’attendait plutôt à subir dans le bide ou au visage. C’était rapide, et il eut à peine le temps de faire suivre le mouvement à son bras pour amortir le coup. La douleur traversa sa moelle comme une décharge électrique et remonta droit jusqu’à l’épaule. Nan, nan, pas le temps de pleurnicher ! Au corps à corps, le premier qui attaque se désavantage le temps de reprendre sa garde. Il ne fallait pas gaspiller ce temps à se rendre compte d’à quel point on avait mal. D’un même mouvement, Reita retourna ses ciseaux vers l’envers pour se dégager la main droite et la serra fermement autour de l’avant bras du Shiori. Et maintenant ? Avec cette position, il avait un trou énorme juste au niveau du ventre. Le Blondinet tira sur le bras en même temps qu’il se propulsa d’une jambe, enfonçant au maximum le genou de l’autre dans l’estomac de son adversaire. Et ouais. Quand on sortait des ciseaux pour un combat, on rayait de l’esprit de beaucoup de gens le fait qu’on pouvait aussi se servir de ses jambes. Cela dit le coup était un peu mou. Ignorer la douleur, c’est impossible. Et là son coude gauche lui disait clairement merde. Lâchant le leader, Reita retourna également ses ciseaux dans sa main gauche. Ce bras servirait pas à autre chose que l’équilibrage - ou à la légendaire parade-suicide bien bourrine dont Ôkami avait le secret - avant minimum une demi-minute. Et dans un combat, un corps à corps qui plus est, c’est long.

Bon, okay, Reita s’écarta légèrement en piégeant déjà la prochaine attaque de Ryuusei : lui montrant ostensiblement - mais pas trop - son profil gauche et abimé, il reprit ses ciseaux à l’endroit de l’autre côté. Quand bien même on verrait la feinte, impossible de deviner de quoi elle était faite. Pourquoi ? Parce que Reita lui-même ne le savait pas encore. Oh, faudrait voir à pas le prendre pour ce qu’il est pas, dans le cas présent un grand stratège, hein ! En attendant là tout de suite il avait quand même un peu mal. Il aurait juré avoir entendu le « crac » typique de l’os qui vient de se foutre bizarrement, d’une manière vraisemblablement pas naturelle. Pas vraiment déboité non plus, mais juste ce qu’il fallait pour douiller de façon raisonnablement emmerdante.

Reita ne calla qu’à ce moment le pion qui les lorgnaient. Il avait la bonne idée - ou l’instinct de survie ? - de ne pas s’approcher pour gueuler. Cependant il n’avait pas la bonne idée d’aller chercher de l’aide pour séparer les deux combattants. C’était carrément tant mieux, évidemment, mais quand même étrange. Il avait peur de pas parvenir, même avec une ou deux autres personnes, à fait le poids ? C’était pas faux. Complètement vrai, même. Trois surveillants ne suffiraient jamais pour faire sortir Reita de sa transe frénétique, alors l’autre cinglé, c’était perdu d’avance puissance dix. Pire encore : les deux !

Seulement les combats étaient interdits dans l’enceinte du lycée. C’est fou comme ce genre de détail parfaitement secondaire est vite oublié. Si Domôto, mère ou fille, rappliquait, ça allait chier des briques. En plus, seuls dans la cour, bieeeeen visibles depuis le préau, on pouvait pas vraiment les rater. J’irais même jusqu’à dire qu’ils attiraient les regards sur eux comme des aimants le fer. Ils ne cherchaient même pas à être discrets - pour quoi faire ? - puisque tout ce qui comptait, c’était exploser la gueule de l’autre, tout simplement. La pire des deux restant la plus jeune, l’autre n’étant qu’une dondon flippée de tout ce qui pouvait brûler/trancher/frapper/écraser. Cette fille passait son temps à gueuler et à chercher la ptite bête, à retourner les merdes comme un scarabée bousier. Et l’autre bouffon qui accessoirement était leader et avait le devoir de faire respecter cette règle dans ses rangs. Ce mec était vraiment juste un blaireau. Comment ça se faisait qu’un autre l’ai pas kické de sa place pour la lui prendre ? Bah, tout ce bordel c’était pas le problème du blondinet. Ce qui l’était, là, tout de suite, c’était seulement le prochain coup de Blaireau Man. Il ne faisait plus attention qu’à ça, à la façon dont il déplaçait son corps - de façon assez lourde, en passant, il comptait plus sur sa force que sa vitesse - et plaçait ses membres. Le reste était repartit loin, aussi vite qu’il était venu en l’espace de ces trois secondes depuis le dernier mouvement.
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Sôma, Leader Shiori

Sôma

Humeur : 8D

On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeDim 31 Juil - 12:51




Si il y avait bien une chose que Sôma détestait par dessus tout – Pour autant qu'il ne détestât pas le monde entier – C'était bien qu'on se foute de sa gueule. Hors le Reita venait de se payer sa tête pendant une bonne minute. Ainsi, autant pour son honneur de Shiori que pour sa petite fierté personnelle, c'en était bien trop et cela suffisait amplement pour déclencher les hostilités. Oh, il savait que ce genre de bagarre allait être un sacré bousin. Surtout que si ces abrutis de chargés de discipline avaient la mauvaise idée de débarquer au lieu d'aller en cours – Chacun devrait vraiment connaître sa place – Ils devraient s'interrompre et aller dehors pour terminer. Ce serait quand même dommage de devoir stopper sur leur lancée, dont l'élan semblait déjà bien établi. Un combat est un seul mouvement... Même les pauses y servent, après tout, à quelque chose. Mais maintenant, le leader n'y voyait bien qu'une utilité première : Se venger de l'affront qui lui avait été fait, tout en se défoulant. Il avait presque la furieuse impression d'avoir rouillé. C'en était limite inacceptable, et il avait trouvé le moyen parfait de parer à ce petit défaut d'entraînement. Et puis les bonnes comme les mauvaises habitudes, ça revient vite. La baston, c'est comme le vélo : Ça s'oublie pas. Mieux, plus le temps où on en fait pas est long, mieux on se sent et plus on s'éclate quand on reprend les hostilités. Y' en a qui prennent un bon cône de shit pour pallier à leurs addictions. Lui, il envoyait des poings dans la gueule des gens, à dose quotidienne de préférence. Chacun son hobby.

N'empêche que tout en portant son coup désintéressé, le Shiori avait pu observer, l'espace d'un vague instant, l'expression du Kuroï. Et il avait l'air de fichtrement s'éclater. Comme lui, remarque. De toutes façons fallait pas chercher. Dans cette ville et dans ces circonstances, tous ces gamins restaient des espèces de sauvages qui trouvaient, en la bagarre, un moyen de se complaire et de se soulager l'esprit. Et quand deux drogués du combat s'affrontent, ça donne un mélange assez violent s'il en est. Mais cette expression, là... Ryuusei n'avait pas besoin d'être une lumière pour en déterminer qu'au fond, peut être, les Kuroï étaient vraiment des loups solitaires et enragés. Il y avait cette étincelle, là, comme si il ne vivait que pour ça. Peut être bien avaient-ils des points communs, au fond. Qui sait. Peut être pourraient-ils être amis, dans une vie ultérieure. Quelle horrible idée. Dans cet univers là, ils n'étaient guère fait pour s'entendre, et cela convenait parfaitement au leader aux yeux dorés. Ses yeux, à lui, ne reflétaient pas grand chose, sinon l'analyse attentive des mouvements de son adversaire. Il n'était pas fin dans tous les domaines, mais se battre restait après tout sa spécialité : C'était même sur cette base qu'il avait construit l'existence qu'il menait aujourd'hui. Si on lui retirait cette capacité d'exercer sa suprématie, il ne serait plus rien. Il dépendait de ce fait et c'était bien pour cela qu'il y excellait. Et en observant tranquillement, il put aisément déterminer que son coup - bien que vaguement amorti par le Reita qui n'était après tout pas si lent à la réaction que sa tête d'illuminé ne le laissait entendre – Avait fait mouche. Une ombre de douleur était un instant passée dans les yeux bleus de l'abruti, et il éprouvait manifestement dorénavant une gêne notable au niveau de l'articulation. Bingo. Quand je vous avait dit que les réflexes revenaient vite.

Manifestement son adversaire ne s'attendait pas à ce que Sôma vise le coude. Lui même aurait bien été pour un massacre plus propre, plus rapide et plus sanglant – Du genre pétage de nez ou de quelques dents – Mais il n'y avait plus aucun amusement ni aucune joie à éprouver si il ne s'amusait pas un peu d'abord avec son ennemi. Après tout il n'avait pas d'horaire, pas de rendez-vous, et donc potentiellement tout le temps qu'il voulait pour se dérouiller les muscles en beauté. Une ombre de satisfaction malsaine passa dans ses yeux ; Il n'avait pas ressenti ça depuis quelques temps. Mais il n'eut pas beaucoup plus de temps pour se réjouir, le Kuroï n'allait pas se laisser faire. Et Dieu sait qu'un animal blessé en devient encore plus agressif. La douleur, ça réveille. Ca dépoite le cerveau et ça fait monter le taux d'adrénaline. Par ce que tout puissant qu'on se prétende, le corps humain conserve ses réactions, et celui-ci craint la douleur. Il tire donc la sonnette d'alarme, histoire de conseiller gentiment de fuir. Cependant les animaux ne fuyaient pas, au contraire, ils attaquaient d'autant plus. Un peu trop lent peut être, Sôma n'eut pas le temps de récupérer une position de défense potable et une attention excellente sur son adversaire, et c'est ainsi que son bras droit se retrouva immobilisé par la poigne solide du fretin qui lui servait d'adversaire, – De poteau d'entraînement vivant ? - Violent, en tous les cas. Il tenta de se dégager d'un brusque mouvement d'épaules, ce qui l'éloigna un peu de Reita. Sûr qu'il ne devait pas rester là, cette position posait un sacré problème de garde et il risquait de se prendre un mauvais coup sous peu. C'est d'ailleurs ce qui advint : Un joli coup de genou bien ajusté vint lui emboutir l'estomac.

Il en avait certes vu d'autres. Malgré tout il avait légèrement perdu l'habitude et, si il n'eut guère vraiment le souffle coupé, bien qu'il subisse un petit à coup sur le coup de la surprise, une légère douleur était bien présente. Oh, largement oubliable. Fallait pas croire. Des baignes, des bosses et des bleus, il s'en était pris d'autres, et il n'allait pas se laisser impressionner par le petit genou frêle d'un Kuroï androgyne. Fallait pas trop le prendre pour un bleu non plus. Malgré tout d'autres pourraient suivre si il restait là comme un benêt. Y'en a qui racontent que l'union fait la force. Ce genre de beau procédés et autres travaux d'équipe, le leader s'en foutait comme de sa première chemise, mais en revanche, si les coups se multipliaient, cela pourrait devenir vaguement gênant. Heureusement, l'autre ne devait pas être non plus du genre trop expéditif. Il voulait prendre du bon temps. Si il était masochiste, c'était son problème. Des baffes, il en aurait tout son content, il n'avait qu'à attendre une minute même pas. Par ce que Sôma détestait passer pour un faible, ou même faire preuve de quelque faiblesse, quelle qu'elle soit. Et rien qu'avoir eut mal si tôt dans la bataille ne lui plaisait pas du tout. Il fit un brusque pas en arrière dans le but de se dégager au moment même où le Kuroî avait choisi, de toutes façons, de lui rendre sa liberté, avant de recommencer à jouer avec ses ciseaux. Rah, il n'avait même pas réussi à le débarrasser d'un de ces accessoires vils et inutiles. Quel dommage. Mais ce n'était que partie remise, ils le savaient tout deux. Cependant Reita se plaçait bizarrement, et Il le regarda avec un froncement de sourcils vaguement moqueur voir méprisant. Le chien comptait-il encore le surprendre par quelque feinte idiote ou, mieux, continuer de jouer la comédie pour mieux encore le faire sortir de ses gonds ? Oh, dans ce cas, il l'attendait avec une grande impatience. Il n'avait de toutes manières, à ce stade, plus vraiment besoin qu'on l'aide à enrager, Sôma, en bon grand gamin, se débrouillait aisément seul.

Comme si ça pouvait lui faire pitié ou il ne savait trop quoi d'autre, Reita lui montrait donc avec grand soin son bras gauche abîmé. Il voulait quoi, terminer de se le faire foirer ? Y prendre un nouveau coup pour se le péter vraiment ? Sûr que Sôma n'appréciait pas le travail inachevé, mais il n'avait pas de temps à perdre à ajouter du zèle et autres propretés. Au pire si il voulait se péter le bras, il n'avait qu'à se le frapper au sol, ça serait marrant à voir. Il aurait bien apprécié de narguer encore un peu cet abruti d'albinos, mais il n'avait guère d'idée de ce qu'il pourrait bien raconter. Au fond il s'en foutait bien lui même, ça n'aurait été que pour le réveiller un peu. Mais il était pas assez con pour ça, pas assez con pour perdre son temps à vouloir trop bien finir ce qu'il avait commencé, pas encore en tous cas. Et c'était loin d'être terminé. Avec hargne, Sôma se jeta de nouveau dans le vif de la bataille. Il semblait enthousiaste, mais son regard demeurait blasé, à force d'habitude. Tout cela faisait, après tout, purement et simplement partie de son mode de vie, il n'avait pas à se chercher de raisons ni à réfléchir plus loin sur les diverses causes et conséquences de cet état. Il ne voyait ni l'utilité ni le danger représenté par la pose présomptueuse de son adversaire. Et même si il y avait un quelque risque en l'attaquant à ce moment, il le prendrait. Il n'avait jamais eut l'arrogance de prendre des pincettes avec lui même. Donc même si cette connerie affichée par le Kuroï était plus recherchée que ce qu'il en avait vu, il n'allait pas chercher plus loin ou lui laisser le temps de peaufiner un nouveau plan de bataille avant de se jeter de nouveau dans l'offensive. De la douleur se lisait toujours vaguement dans les pupilles aveuglées par la bataille du Reita. Et le Shiori allait se faire un plaisir d'en ajouter encore et toujours plus. Avec classe. Il se porta brusquement en avant, en appui sur sa jambe gauche au genou légèrement plié, sa jambe droite quand à elle dépliée un peu plus loin derrière lui, et fit mine de lui décrocher un mauvais crochet gauche à la mâchoire, tout en ramenant rapidement sa jambe droite pour opérer un balayage au niveau des genoux de Reita. C'était son défouloir. Il préférait la puissance à la précision, et c'était pour ça que ses coups ajustés à l'arrache étaient peut être pas assez comme-ci ou un peut trop comme-ça, à quelques centimètres du point le plus douloureux par ici, un peu trop loin du coin où il l'enfoncerait le plus proprement par là.

Son estomac frappé auparavant se rappela à lui par un petit élancement qu'il envoya bouler avec un peu de volonté. Dans un combat, un pauvre petit estomac est beaucoup moins utile qu'un bras, et il n'avait pas assez mal pour que ça puisse le handicaper significativement. Sûr que si il se reprenait un coup un peu plus méchant dans la même zone, ça pourrait lui être nuisible, mais pour l'instant il était obnubilé par son combat et ne savait déjà même plus pour quelle raison il se faisait du souci. Ignorer la souffrance, c'est bien. Mais à force de trop l'ignorer, elle retombe plus puissamment. Resterait à voir quand. Pour le reste, il comptait bien avoir rendu un truc pas trop mal sur le Kuroï, et reposa rapidement le pied droit au sol, se campant solidement sur ses appuis en attendant la riposte, presque avec espoir – Il allait falloir se bouger un peu, histoire que tout ça ne devienne pas soporifique.
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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
MessageSujet: Re: On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] Icon_minitimeVen 5 Aoû - 17:23

Après un temps relativement long, Sôma bougea à nouveau. Il attaquait. Franchement… franchement il devait s’être fait de ces parties de « coup-de-boule, t’es mort ! » avec les murs, lui… C’était pas possible de foncer tête baisser dans un piège qui avait été tendu par Reita. L’albinos le savait lui-même : il était loin, très loin d’être une flèche. Un stratège encore moins. Il avait quelques notions de base, quoi, comme… Enfin voilà ! Mais il savait pertinemment que tendre un piège, pour lui, c’était comme de cracher : « Hey, je tends un piège ! ». Oui, c’était à ce point. Alors qui est le plus con-à-manger-du-foin ? Celui qui fait une feinte de merde, ou le pauvre abruti qui tombe dedans ? Reita recula son pied droit, histoire de s’en servir d’appui. Il ne savait pas s’il aurait véritablement le temps de sortir sa super contre-attaque bien salope, mais après tout il verrait bien ce qui se passerait. Une chose était certaine : Ryuusei ne le foutrait pas à terre avec ses poings et ses pieds. Il n’était même pas en situation critique, il n’avait même pas besoin de sortir sa botte secrète. Il avait du se noircir le sang pour rien. Le Shiori n’était pas si dur à cuire que ça.

Ou alors ! Ou alors c’était lui qui était un bon combattant, ce qui, après tout, n’était pas faux.

Une minute… Ryuusei était droitier, ça Reita l’aurait juré sur l’œil qui lui restait (donc il en était sûr, archi-sûr). Enfin, le premier coup, bien dégagé, sans technique ni intention spécifique de tromper, est toujours révélateur. Et puis de toute façon il se tenait comme un droitier. Les gauchers - et c’était à ça que Reita les reconnaissait - se dégageaient plus le bras gauche, pour l’attaque. C’était un fait, tout le monde faisait ça. Même lui (droitier) favorisait sans s’en rendre compte son côté offensif. Alors… c’était quoi ce coup ? D’où il lui balançait son gauche dans la tronche ? Bah, c’était pas son problème. Peut-être que le Shiori le sous-estimait ? Ce qui allait suivre le lui ferait amèrement regretter. C’était un truc simple comme bonjour, que tous les utilisateurs d’armes blanches de petit calibre connaissaient. Reita ramena simplement sa main droite - celle encore opérationnelle, devant son visage, les ciseaux légèrement ouverts à 30°, et surtout droits dirigés vers le poing qui arrivait. Dans ce genre de situation on commence à ressentir la douleur avant de toucher les lames affutées et pointues des ciseaux, mais il est trop tard pour suspendre son geste. Et de toute manière ce n’était pas gratuit pour le Kuroi. Avec l’élan relatif correspondant à la puissance qu’avait donné Ryuusei à son coup, le borgne se mangea sa propre main et la garde de ses ciseaux dans la gueule. Et ça faisait pas vraiment de bien, si à la main ni à la mâchoire, mais rien de comparable avec le bon crochet qu’il aurait put se prendre.

Ce qu’il ne vit pas arriver, ironiquement, fut la balayette qui, frappant en plein de l’arrière de ses genoux - pratiquement que le gauche, en réalité - les lui fit plier et il ploya d’une manière légèrement lamentable. Sa main dut lâcher une paire de ses ciseaux dans le poing de son adversaire. Il se retrouva à quatre pattes dont une boiteuse (le bras gauche), mais bondit avec une détente qu’on ne lui soupçonnait pas et, changeant sa paire restante de main, chargea purement et simplement. C’était l’angoisse pressante d’avoir perdu une de ses armes qui le poussa à se conduire un peu plus sérieusement. Enfin, la définition de « sérieux » qu’avait Reia était assez unique en son genre : ça consistait à cesser de perdre son temps à réfléchir et matraquer tout ce qui venait le plus rapidement, violemment possible et en ne se laissant dominer que pas l’instinct et le corps. Pour d’autre, il s’agissait de se concentrer correctement sur la chose en cours, mais ça, c’était d’un commun… Reita chargea donc et visa l’épaule droite du leader… avec ses crocs. Il les planta avidement dans la chair, et la lueur proche de l’apaisement, ainsi que son léger soupir de ce qui aurait put être du soulagement, laissait deviner à quel point le goût du sang lui faisait prendre son pied. Malgré son attrait incroyable pour la chair humaine, il dégagea vite fait en biais, écourtant sa morsure, la rendant moins profonde que ce qu’elle aurait put être. Avec sa sauvagerie coutumière, Reita pouvait sans problème arracher ce qui avait le malheur de trainer entre ses dents et l’emporter avec lui en reculant. Ca faisait toujours flipper son monde, d’ailleurs. C’est vrai que personne ne fait ça, c’est vachement gore, limite anthropophage. Il se sentait comme en transe, ne prêtant plus attention à autre chose que ses frappes. C’était pas terrible pour la conscience de sois. Une fois il était sortit de là en se rendant compte que ce petit pincement sur son flanc, c’était ni plus ni moins qu’un coup de couteau, que ça pissait le sang et que c’était éventuellement pour cette raison que la tête lui tournait autant. A nouveau sans raison - dans le sens où ce n’était pas du tout réfléchit - Reita bondit, sur le côté, avant de glisser à nouveau vers le Shiori. Cette fois sans le toucher, il recula de là d’un nouveau bond en arrière, puis chargea encore, tous ciseaux - qui lui restaient - dehors. Ca allait bien se planter quelque part ! Ici, là où il avait frappé un peu plus tôt, non ? Et pour être parfaitement certain de faire des dégâts, il envoya encore son genou dans l’estomac du leader. Le Blondinet n’aurait ce coup-ci pas su dire si on lui avait porté une attaque ou pas. Dans le doute, il recula à nouveau, et sa bouche s’étira bizarrement dans un rictus qui tenait moins du sourire que de la grimace, et qui dégagea un grognement canin vaguement rieur. Vaguement. Il se passa la langue sur les lèvres pour savourer un peu plus longtemps le goût métallique Reita agita son bras gauche : pas trop mal. Par contre il sentait que de façon globale, ça n’allait pas. Si ça se trouvait il s’était prit une méchante beigne à la tête. Ca expliquerait peut-être pourquoi subitement, il avait l’impression d’avoir les oreilles dans une ruche sous-marine.

Rien à foutre, il relança l’assaut. Ryuusei contrecarra plusieurs de ses coups, lui sembla-t-il, mais il matraqua, entre les ciseaux, les poings et les jambes, à renfort d’enchainements inventés au fur et à mesure selon besoin et position. Il devait éviter d’exposer sa tête plus que nécessaire. Après tout c’est le seul endroit où la moindre perforation est fatale (moins d’un centimètre, ça comptait pas pour Reita, ça s’appelait rater son offensive).
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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ] _
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On dirait de la merde sous tes pompes. [ Reita ]

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