Encore?? [Aki]

Mizuiro

Hibari trainait dans la cour. Il n’y avait rien de mieux a faire de toute façon… Il était assis sur un des rares bancs présent. C’était l’heure de la pause, il y avait pas mal de monde qui trainait ici mais pourtant, Hibari avait réussit l’exploit de conserver un banc pour lui seul. A vrai dire, son air renfrogné suffisait à en repousser plus d’un. Le jeune homme était dans ses pensés, comme à son habitude à vrai dire. Le jeune homme bascula légèrement la tête en arrière et soupira, un petit sourire en coin ne s’affichant que très légèrement, certains passait et murmurait quelques bribes incompréhensibles, bah, pour le peu qu’il en avait à foutre… L’heure d’après, il avait économie durant une heure et demie, en gros, une heure et demie à dormir quelques part, soit à l’infirmerie soit dans les couloirs, c’était au choix.

Les gens continuaient de l’esquiver, après tout, Hibari faisait partit d’un clan, même si c’était celui des Mizuiro’s, un des moins redoutés, certaines personnes savent cependant qu’Akasen pouvait avoir des accès de colère et était parfois violent, bien que la plupart du temps il soit plutôt calme et indifférent à ce qui se passe autour de lui, en apparence.

Hibari entendit des pas un peu plus loin qui lui était familier, mais il ne savait plus vraiment à qui ils appartenaient. Une voix et des éclats de rire lui parvinrent et il reconnu aussitôt la voix de la jeune Aki. Elle était probablement avec des amies à elle, peut-être Drea, une fois de plus. Hibari ouvrit les yeux et posa ses yeux anthracites sur la petite blonde qui riait joyeusement, elle ne l’avait pas encore aperçut, encore quelques secondes de tranquillité. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas la compagnie de la première année, non, mais il ne la connaissait pas encore vraiment et elle semblait assez bavarde. Ecouter ne le dérangeait pas mais pour entretenir la conversation, on ne peut pas dire qu’il soit premier de la catégorie. Il était plutôt du genre à grogner pour répondre. Et puis, il fallait encore le décodeur… ce n’était pas donné à tout le monde de comprendre le langage made in Akasen corporation… Il soupira à nouveau, trop penser à ce genre de détails inutiles lui donnait la migraine…

Il entendit les bruits de pas se rapprocher, Aki devait l’avoir aperçut et s’approchait probablement… Bon, s’était une Mizuiro et elle ne lui paraissait pas désagréable. Un peu bavarde certes et familière, mais il s’y ferait sûrement, où elle changerait – même si il ne contait pas trop la dessus - . Il étala ses bras sur le dossier du banc et se replaça de façon à être un peu plus à son aise.

Comme d’habitude, son uniforme scolaire n’était pas vraiment porté selon l’étiquette de l’établissement : sa chemise était négligemment portée, sa cravate était là cependant aujourd’hui, mais le nœud était assez desserrer. Oui, notre « joyeux » luron n’apprécie guère se sentir à l’étroit dans ses vêtements. Comme beaucoup de jeune d’aujourd’hui d’ailleurs. Et voilà, Aki était à portée de voix, bon et bien il n’allait tout de même pas l’envoyer paître ! Il se redressa légèrement et rebalança sa tête vers l’avant, histoire de planter ses yeux d’acier dans ceux de la jeune fille. Son regard ne se fit pas dur cependant et un peu moins fermé que la dernière fois qu’ils s’étaient parlé.

Mizuiro

[HRPésolé j'ai du faire ça rapidoss']

La pause ! Enfin, le moment tant attendue par bon nombre d’élèves, dont Aki faisait partie, arriva. Tous les élèves de la classe se dirigèrent dehors. La blonde et sa meilleur amie rejoignirent un groupe de fille, puis ensemble elles firent comme tout le monde. Elles descendirent les escaliers, le temps de dire bonjour à deux trois autres filles, et Hop ! Elles étaient à l’extérieur. Tous les élèves avaient l’air heureux, le soleil brillait, une belle journée s’annonçait.

Aki aperçut Hibari assit sur un banc. Tout le monde l’esquivait, personne n’osait l’approcher. Etait ce à cause du fait qu’il soit chez les Mizuiro’s ou bien peut être son air renfrogné. Aki opta pour la deuxième option. Après tout, les Mizuiro’s étaient les moins craint de tous. Et puis Aki avait réussit à ce faire beaucoup d’amis.

Arisa, une brune aux yeux noisettes et au fort caractère, se posta devant la blonde, ce qui la sortit de ses pensées. Elle la regarda longuement, puis attrapa la tête de la Mizuiro entre ses deux mains, dont les ongles étaient vernis d’un orange fluo à vous faire mal aux yeux.

-Qu’est ce que tu mattes comme ça ? Ce garçon là-bas ?

-Moi ? pas du tout !

-Mouai mouai…

-N’importe quoi !

La brune pointa du doigt Akasen, un sourire remplit de malice sur les lèvres.

-Dis-moi Dis-moi ! Tu ne serais pas attiré par ce garçon ?

Aki balança son regarde du Mizuiro à son amie. Hibari ? L’attirer ? Elle était bête, mais pas à ce point. Bien qu’il soit « sympathique » et plutôt mignon, elle ne s’intéressait pas vraiment au garçon, ni aux filles d’ailleurs. Mais franchement qu’est ce qu’elle s’imaginait ? Puis, arrêtant son regard sur la seconde, elle explosa d’un rire cristallin. Voila sa réponse.

Les jeunes filles arrêtèrent de penser à cela, puis continuèrent de marcher. Il n’y avait décidément aucun banc dans ce lycée ! Les rares qui avaient –miraculeusement- survécues ici étaient tous occupés. Puis Noriko, l’avant dernière du groupe, décrocha son téléphone. Aki n’avait pas entendue la sonnerie, perdue dans de quelconques autres pensées.

Elle discuta un moment, puis attrapa arisa par son bras. Elles partirent toutes les deux au pas de course. Drea suivit en attrapant Saki, et Aki. Mais la blonde ne souhaitait pas les suivre. Encore une histoire de garçon, barbante. Elle n’était pas d’humeur. Elle enleva son brase et les laissa s’en aller.

Aki regarda les alentours. Elle ne connaissait personne à part Hibari, et se dirigea donc vers lui. Une fois devant le banc, Hibari releva la tête, son uniforme encore en pagaille. Cette fois en revanche, ça cravate était là. Aki lui sourit et s’assit au bord du banc.

-Salut, ça va ?

Elle replia le pli de sa robe bordeaux. Aki, contrairement à son ami, portait son uniforme normalement. Sa chemise blanche, avec les manches un peu retroussées, la cravate bordeaux dont le nœud était bien fait, sa jupe, et ses chaussettes lui montant jusqu’aux genoux. Tout était impeccable.

Mizuiro

Aki sourit quand elle s’approcha d’Hibari, comme à son habitude puis elle s’assit sur le bord du banc. Il détailla la blondinette un moment, elle portait son uniforme de façon impeccable, contrairement à lui qui négligeait cette tenue. Il avait autre chose à penser que son apparence ou encore la manière dont son uniforme est traitée… Il aurait bien sourit à la première année qui se tenait près d’elle, mais il avait une flemme ahurissante et puis, qu’est qui l’y forçait, sincèrement ? Il dégagea son bras qui était posé sur le dossier du banc, du côté d’Aki. La jeune fille lui demandait si il allait bien. Pour être franc, il ne savait pas vraiment comment répondre, oui il allait bien, mais tout ce qui lui venait en tête était un grognement, vachement utile pour entretenir une quelconque communication… Bon, il allait faire un effort ! Après tout, Hisoka l’appréciait, lui considérait Hisoka comme son meilleur amis, il n’y avait pas vraiment de raison pour qu’ils ne s’entendent pas, tous les deux… Un léger silence s’était instauré dans la « conversation », ou plutôt l’ébauche de conversation qui venait de naître. Hibari tourna légèrement la tête vers sa camarade puis la fixa longuement, sans se préoccuper de ce qu’elle pouvait en penser. Beaucoup disait que ses regards étaient assez perturbant… Effectivement, peu de gens arrivaient à déchiffrer le regard d’Akasen Hibari, ces derniers étant la plupart du temps profond mais mystérieux.

Hibari haussa les épaules puis prit la parole de sa voix ferme mais cependant assez douce et grave, une voix assez plaisante :

- On peut dire ça…

Il marqua un temps d’arrêt, sachant qu’il fallait entretenir la conversation un minimum tout de même… après tout, il avait commencé à ouvrir la bouche, ce n’était pas pour l’envoyer paître après… et il s’était dit qu’il ferait des efforts, alors, il s’en tiendrait à sa parole… Même si quelque part, ça le faisait un peu chier… Et voilà qu’il cherchait encore une excuse bidon pour pouvoir ronchonner… Non mais celui-là ! Il finit donc par reprendre la parole, tentant d’être un minimum agréable :

- Et toi ?

Magnifiiique ! Il avait relancé la conversation de lui-même ! Une petite voix dans sa tête le félicitait tandis qu’une autre lui demandait pourquoi il s’était emmerdé à entretenir la conversation avec une gamine. Il secoua légèrement la tête pour chasser ces deux voix puis tiqua un moment, des émotions affluaient, quelque part, quelqu’un souffrait, une peine de cœur… La pauvre chouchoute… Comment les gens pouvaient souffrir autant pour des amourettes de lycée ? Lui qui ne s’était jamais prit la tête avec ces conneries jusque là, il avait bien du mal à comprendre comment certains pouvait souffrir autant pour ça… Une drôle de sensation le prit et lui remémora l’incident lors de cette partie de poker… Bon, il ne comprenait pas ce mec non plus, mais il avait l’air aussi perturbé que lui à ce moment là… Et voilà qu’il repensait à ça, franchement, ça l’énervait, oui, il s’énervait lui-même à ressasser de telle chose.

Pour chasser ces conneries, il reporta son attention sur Aki et la détailla à nouveau, plus en profondeur cette fois, toujours sans lui demander son avis.

Mizuiro

Hibari avait gentiment retiré son bras, lorsque la blonde s’était assise. Elle lui aurait bien dit merci si seulement elle n’était pas d’humeur « Tous me fais chier ». Pendant qu’elle replaçait sa jupe, Hibari ne faisait rien de particulier. Fallait-il vraiment réfléchir pour répondre à une question aussi simple que ça ? « Ca va ». On répond oui ou non. Ou bof. Rhaaa ! Franchement, Ami commençait à déteindre sur elle ! Ca ne lui ressemblait pas de penser des trucs comme ça.

Le jeune homme haussa les épaules, et prit la parole d’une voix ferme mais douce, ce qui sortit Aki de ses pensées… Inhabituelles.

- On peut dire ça…

C’était déjà ça. Il ne lui avait pas répondu par un grognement, commencerait-il à l’apprécier ? Non, ce serait trop beau. Mais, rien n’empêche de croire des trucs complètement débiles. C’était décidé, Aki croirait à un truc complètement débile ! Un début d’amitié entre elle et Hibari.

La blonde bascula sa tête en arrière, pensant que son ami ferait de même. Mais, il décida de ne pas l’envoyer paitre, et lui demanda si elle aussi allait bien.

- Et toi ?

-Ouai ça va…

Aki releva la tête. N’aurait elle pas rêvé ? Pas grave, au pire, elle passerait pour une sale gamine male élevé. La blonde, releva la tête, où une petite voix lui disait de partir et de le laisser tranquille, par ce que, elle se doutait qu’elle le faisait chier. Mais, si elle voulait vraiment devenir amie avec lui, il fallait qu’elle reste.

Noriko n’était pas loin. A en juger par son visage, il s’était passé quelque chose. Elle allait encore se rendre malade pour un mec, et dans deux trois jours elle retrouvera sa forme. Arisa arriva, et la consola. Drea et Saki en revanche, n’arrivèrent jamais.

Aki ne comprenait pas comment Noriko faisait. Comment pouvons-nous faire une mini-dépression pour de telle sottise. Mais bon, c’est comme ça. Aki quitta des yeux les deux adolescents, puis regarda autour d’elle. Rien de spécial. Puis elle regarda Hibari. Lui aussi la regardait, et la blonde sentit ses joues chauffer. Elle tourna la tête, et prit deux bonbons qui étaient dans sa poche. Elle en lança un à son ami, et mangea l’autre.

-Si nan, tu vas faire quoi ce week-end ?

Le brun s’était forcé à répondre, et même à relancer la conversation. Aki n’allait pas tout foutre en l’air !

[HRP: Désolé, c’est franchement nul à CH*ER !]

Mizuiro

La jeune fille sembla étonnée de voir qu’il faisait des efforts, le jeune homme en sourit légèrement, il devait vraiment paraître asociale pour surprendre ainsi les gens ! Pourtant, ce n’était pas vraiment le cas, ni une timidité mal camouflée, non, c’était juste qu’il apprécie être en paix, or, rester avec trop de monde n’apporte pas la paix… Cependant, notre luron apprécie, comme beaucoup de monde, « se taper de bonnes barres » avec ses amis. Certains penseront qu’il est très contradictoire, qu’il pense ce qu’ils veulent mais Hibari ne se considère pas comme tel.

Apparemment, et cela ne surprit pas vraiment Hibari, la Mizuiro allait bien. Un léger blanc s’en suivit durant lequel leurs regards se croisèrent brièvement : la jeune fille avait détourné le regard, elle semblait gênée. Hibari sourit intérieurement, ça aussi, c’était plutôt marrant bien qu’assez habituel, était-il intimidant ? Ses amis le qualifiait pourtant de gros nounours : calme et grognon la plupart du temps mais assez violent et cassant quand on frappe un point sensible.

Aki sortit deux bonbons de sa poche et en tendis un au jeune homme qui s’en saisit en bafouillant un merci dans la moustache qu’il n’a pas. Il déballa rapidement la chose et le mit en bouche tout en regardant les personnes aux alentours. Une bande de nanas se racontaient les derniers potins du lycée, Dômoto, au loin, pourchassait des élèves, des mecs – si on pouvait appeler ça des mecs – riaient fort et crachaient par terre et, d’autre personne se réunissait tranquillement dans des coins isolés, souvent des membres de clans qui souhaitaient rester tranquille, la routine quoi ! Depuis que Ren était intervenue, il ne se passait jamais rien au lycée, du moins, jamais rien de suffisamment intéressant pour attiser la curiosité pourtant plutôt vive du jeune homme. Enfin, curiosité plutôt vive, pas sur des sujets à la con : « tu sais avec qui sort machin ? Ah non, pourquoi, tu sais toi ? » Oui, à Shizuka, il y a de sacré commérage ! Plus moyen d’avoir une vie privée, ça, Hibari l’a bien vite compris, tout ce que quelqu’un fait se sait un jour.

Le sortant de ses pensés, Aki lui demanda ce qu’il allait faire de son week end… Il ne prévoyait jamais rien à l’avance alors c’était dur, mais le plus souvent il voyait au moins Hisoka durant une soirée pour parler de tout, mais surtout de rien… bande de blaireaux ces deux là… Après, il irait certainement à une soirée chez un Mizuiro et avec un peu de chance, il pourrait rester chez lui sans sa mère qui lui colle au fion… Satané mère poule… Insupportable !

Il prit une grande inspiration et répondit assez brièvement, mais sans laissez de blanc cette fois :

- Je sais pas vraiment… Tu dois avoir plein de truc de prévu toi, je suppose =)

Oui, Hibari faisait de gros effort et lui avait même sourit légèrement, des gens qui passaient par là semblaient choqué, depuis quand ce gars que tout le monde pensait, à tort, taciturne souriait à une gamine blonde innocente qui passait par là ? Bon, si l’on savait qu’elle faisait partie des Mizuiro’s ça atténuait un peu le choc, mais quand même, pour quelqu’un qui ne connait aucun des deux lurons, c’était à noter !

Remarquant ces quelques personnes qui gardaient prudemment leur distance, Hibari haussa les épaules une nouvelle fois et soupira, ce que ces commères pouvaient être exaspérantes ! Et dire que même certains mecs étaient comme ces nanas toujours en quête du dernier potin ! c’était chiant…

Mizuiro

Hibari prit une grande inspiration, comme s’il se préparait à faire quelque chose des plus éprouvantes. Aki s’attendait à quelque chose d’extraordinaire, mais non.

- Je sais pas vraiment… Tu dois avoir plein de truc de prévu toi, je suppose =)

Aki se retint d’éclater de rire, mais elle ne put s’empêcher de sourire. La blonde tourna la tête vers son ami, et fut choqué de le voir imité cette action. Elle l’imaginait style gros nounours grincheux qui ne sourit qu’avec très peu de personne, et si c’était le cas, elle était honorer de faire partit de ces personnes. Ce n’était pas donné à tous le monde de recevoir un sourire d’Hibari Akasen.

Aki resta quelques secondes à le fixer, papillonnant des yeux. Elle eu donc l’occasion de le voir soupirer et hausser les épaules. Pas mal d’élèves les dévisageaient. Pas étonnant. La seconde, en réalisant enfin qu’il entretenait la conversation lui répondit enfin.

-Eh bien, je vais surement aller voir des amis… Mais si nan, je n’ai rien de prévu…

Aki, repensant à ce sourire de sa part, et se sentit heureuse. Une idée… qui allait surement foirer lui traversa l’esprit. Elle se rapprocha du brun, et plaça ses index aux extrémités de ses lèvres. Puis elle sourit en disant joyeusement :

- Dit, tu veux bien re-sourire comme tu viens de le faire ?

Puis sans attendre de réponse du brun, déplaça ses doigts vers les lèvres de celui-ci. Elle le fit faire un… espèce de truc qui était sensé ressembler à un sourire. Mais comme elle s’en doutait, ça foira. Elle éclata de rire, la tête qu’elle lui avait fait faire, c’était vraiment hilarant. Même lui, s’il s’était vu aurait surement sourit. (Et peut être même rit ? 0.o)

Maintenant, il ne restait plus qu’à espérer qu’il ne se fâche pas. Surtout que la moitié des élèves du lycée les avaient vu.

-Désolé, mais j’ai pas pu m’en empêcher !

[Désolé c’est vraiment court >.<]

Mizuiro

Hibari leva les yeux au ciel et voilà, il l’avait choqué… Un rire intérieur résonnait dans sa gorge mais il l’étouffa bien vite. Sérieusement, elle n’avait pas finit d’être surprise si elle avait de la patience. En plus, aujourd’hui était un bon jour, Hibari s’était réveillé deux heures avant que son réveil ne sonne et avait pu ainsi se dire qu’il avait encore deux heures à dormir, le petit déjeuné avait été plus ou moins potable et son emplois du temps n’était pas trop chargé aujourd’hui. Il avait donc tout pour être de bonne humeur ! La jeune fille le fixait tout en papillonnant des yeux, comme tombée des nues. Elle exagérait la situation ou était vraiment troublé à ce point ? C’était qu’un simple et léger sourire, pas de quoi être traumatisé…

La jeune fille lui répondit enfin, elle comptait voir des amis. Bah, en faite, même si la réponse était différente pour ces deux là, le planning était plutôt similaire !

Hibari haussa un sourcil, la jeune fille s’était rapprochée et avait posé ses deux index aux coins des lèvres du jeune homme qui avait brisé son masque renfrogné pour afficher un air interrogateur, elle comptait faire quoi, là ? Le Mizuiro balaya la cour du regard et aperçu quelques expressions horrifiées…

*** Bande de commères u_u ***

Si il avait été un peu plus expressif, on aurait pu voir une veine frontale qui pulsait, mais le jeune homme maîtrisait cette envie de leur hurler de regarder ailleurs et de lui foutre la paix pour une fois. Il se tourna à nouveau vers Aki qui semblait vouloir qu’il lui fasse à nouveau un sourire, le jeune homme afficha tout d’abord un air blasé. Quoi, ça l’avait tellement surpris qu’elle avait l’impression de délirer ? Elle avait fumé quoi cette gamine ? En plus elle était vachement près de lui maintenant et on peut pas dire que notre cher Akasen soit très « câlin » avec de tierces personnes… Aki tenta tant bien que mal d’étirer les lèvres du jeune homme afin d’en faire un sourire, mais imaginer donc la tête de quelqu’un totalement blasé avec une sorte de grimace qui ressemble de très loin à un sourire, et beh vous avez le tableau actuel… Ouais, c’est moche !

Cette fois ci, il n’était même plus blasé, y’avait même pas de mots pour décrire cet état… Vous savez, quand les personnages d’anime débile reçoivent un énorme caillou sur la tête, et bien, il devait ressembler à peu près à ça… Franchement, elle avait du bol cette blondinette qu’il soit premièrement, dans un bon jour et deuxièmement non violent avec les membres de son clan, en particulier les informateurs qui n’étaient pas vraiment capable de se défendre quand il était en rogne. Hibari poussa un long soupir, ça plus cette histoire de bisou sur la joue, elle était vraiment trop familière ! Remarque, si ça pouvait en éloigner certaine… Et puis qui sait, ce genre de comportement pourrait lui être utile par la suite, oh oui, si il savait !

Cependant, le jeune homme lança un regard exaspéré à la jeune fille avant de prendre à nouveau la parole, sans prendre la peine de la pousser, juste histoire d’en horrifier encore quelques uns :

- Komatsu-chan, c’est pas comme ça que tu vas me refaire sourire…

Mizuiro

Ca avait COMPLETEMENT FOIRE ! Hibari, avec un air quotidiennement blazer, affichait une tête de… De je ne sais pas trop quoi. Imaginé ça tête blazer en… Dix fois pire. Voilà à quoi il ressemblait. Il n’y avait pas de mot pour qualifier à quel point il devait en avoir mare.

Aki vu son ami soupiré. Un long soupir… Elle était désespérante. Et trop familière. Ca, tout le monde (ou presque) lui avait déjà reproché. Mais, bon, elle était comme ça, on ne pouvait pas la refaire.

Elle adressa un petit sourire discret au jeune homme. En attendant qu’il lui dise quelque chose. Pourquoi ne lui répondait-il pas ? Il allait beaucoup lui en vouloir ? La blonde sentait le stresse monter en elle.

- Komatsu-chan, c’est pas comme ça que tu vas me refaire sourire…

ENFIN ! Il lui avait parlé ! (Yataaaa) Aki sentit tout ce stresse s’envoler d’un coup. Comme s’il n’avait jamais existé. La blondinette pencha la tête de côté et sourit. D‘après sa réponse, il ne lui en voulait pas ? C’est bien ça ?!

-Oui désolé… Je crois que je me suis un peu emporté…

Elle arrêta de sourire et se replaça au bord du banc. Elle s’adossa au banc, et ramena ses jambes contre son torse, le regard perdu dans la cour. Elle réfléchissait à un moyen de refaire sourire son ami, et d’être sûre que celui-ci la considère également comme une amie.

Mais comment réussir sans paraitre complètement idiote ? Bonne question. L’emmener voir un film comique au ciné ? Nan. Ca ne devait pas être son truc. Et avec de la chance, Aki ne se ridiculiserait pas pour de bon en rigolant à chaque mot. Surtout qu’avec un rire comme le sien, elle ne passerait pas inaperçu.

Pendant qu’elle réfléchissait à un plan, ne faisant pas attention à son camarade, son regard s’arrêta sur un carreau du damier. ET elle se sortit de ses pensées pour fixé un papier qui trainait sur ce carreau. Elle serra les mâchoires afin de s’empêcher de crier toute sorte d’ânerie sur l’auteur de ce crime. Mais elle laissa un « pollueur » s’échapper de ses lèvres. Hibari l’avait peut être entendue, mais peu importe.

Puis elle bascula la tête en arrière, et regarda discrètement le brun du coin de l’œil. Il y avait ce que l’on appelle un grand blanc. Aki inspira à fond et se remit à ce creuser les méninges. Mais aucune idée ne lui vin. Elle se tourna face à Hibari et demanda :

-Bon, j’ai beau me creuser le neurone qui me sert de cervelle, j’arrive pas à savoir comment te faire sourire une deuxième fois, alors tu voudrais pas m’évité de longue souffrance et me dire comment je peux faire ? Si-te-plaiiiiiiit !

Mizuiro

La petite blonde semblait inquiète de voir qu’il ne disait rien. Mais après tout, que voulez vous répondre à ce genre de truc ! Et que voulez vous dire lorsqu’une gamine vous demande de sourire et vous fait faire la grimace… Cependant, elle parut soulagée lorsqu’il reprit enfin la parole. Il ne lui en voulait pas, il n’était pas particulièrement rancunier pour ce genre de chose puérile. A son tour, une fois tout ce stress envolé, la jeune Komatsu reprit la parole en lui souriant, elle s’excusa brièvement. La jeune fille reprit sa place sur le banc et semblait réfléchir à toute une machination pour le faire sourire. Mais c’était quoi cette obsession du sourire ?

Hibari fit abstraction de tout ce qui l’entourait, ainsi, il ne remarqua même pas que la jeune femme serra le poing à la vue de ce papier qui trainait par terre. Le jeune homme ferma les yeux et pencha la tête en arrière. Il faisait le vide dans sa tête et semblait voguer ailleurs, percevant encore des ressentit, mais de bien plus vieux, quelque chose d’agréable. Ainsi, un sourire léger s’imprima sur son visage détendu. Il n’y avait rien autour de lui, juste le calme, la tranquillité.

Aki prit soudain la parole et expliqua qu’elle ne trouvait rien et que donc s’était à lui de lui fournir des indices sur : « comment le faire sourire ». Le jeune homme haussa un sourcil, surprit. C’était quoi cette question à la mord moi le nœud ? En plus, Hibari ne savait pas vraiment non plus comment elle devait s’y prendre, c’était pas quelque chose que l’on pouvait aisément prévoir ! Il haussa les épaules, indiquant qu’il ne savait pas lui-même puis prit la parole à nouveau :

- Mais c’est quoi cette obsession ! Pourquoi tu tiens tant à me faire sourire ?

C’est vrai, il ne comprenait pas, personne ne lui avait demandé de sourire jusque là et c’était quelque chose qui lui venait naturellement même si en public restreint généralement. Une légère brise vint lui chatouiller la peau de façon agréable et le jeune homme resta là, un moment silencieux, la tête basculée vers l’arrière, les yeux fermés, à profiter de cette brise fraîche. Il réfléchissait encore un peu à ce que venait de lui sortir Aki, dans un coin de sa tête, mais il ne comprenait toujours pas cette entêtement. Non, franchement, il ne voyait pas !

[désolée pour le poste de merde xD]

Mizuiro

[Comment ça poste de merde? O.o Rhaaaaa porte Na'Wak" U_U]

Hibari, visiblement surpris par la question d’Aki haussa un sourcil. Il ne devait vraiment pas si attendre. C’est vrai que, des gens comme Aki, près à faire une scène pour que tout le monde sourisse, ça courait pas les rues. Mais Aki de son côté ne comprenait pas l’étonnement du brun. Elle qui avait toujours, ou presque, essayer de faire sourire les autres, ça paraissait normal de faire ça.

D’accord, la question n’était pas facile. C’est vrai que, tout le monde ne rigolait à la première ânerie que le premier venu sortait. Donc la plus part des gens ne savait pas ce qu’il fallait faire. Et réalisant cela, la blondinette regretta aussitôt ses mots. Celle-ci tourna la tête. Elle avait l’impression de le faire chier. Remarque, en réfléchissant, elle faisait chier plein de monde !

Hibari haussa les épaules en guise de réponse. Il faisait partie des gens normaux. De ceux qui ne savent pas répondre à la question d’Aki…

- Mais c’est quoi cette obsession ! Pourquoi tu tiens tant à me faire sourire ?

Aki ce remit à regarder l’Akasen. Oui, c’était une véritable obsession chez elle. Il fallait toujours que tout le monde sourisse. Que tout le monde soit heureux si non le monde s’effondrait. Et oui, cette petite idiote !

-Euh, bah, tu n’as jamais vraiment sourit devant moi, et… Nan laisse tomber. C’est juste une obsession bizarre, c’est sans importance.

Aki s’accroupit sur le banc, posa ses bras sur ses genoux et la tête sur ses bras. Elle avait un coup de barre, et était subitement devenue mélancolique. Sans raison particulière. Un petit saut d’humeur, ça passerait. Bon, maintenant elle faisait quoi ? Elle essayait de reparler avec Hibari ? Ouai, bonne idée. Mais de quoi parler ?

-Euh t’aurais l’heure s’il te plait ?

Bon, bah c’était déjà ça. Au moins elle parlait… Mais depuis que les deux Mizuiro’s étaient là, il s’était déjà écoulé pas mal de temps, la sonnerie ne tarderais pas, les cours recommencerons, Aki recommencerais à s’ennuyer, et puis voila…